CINQUANTE HUIT POUR CENT 58%
"Heureux les pauvres d'esprit,
ceux qui ne cherchent pas à comprendre :
ils travailleront dur,
ils recevront des coups de pied au cul,
ils feront des heures supplémentaires
qui leur seront comptées plus tard
dans le royaume de mon père..."
Jacques Prévert
Dans une période rendue très difficile par la politique néolibérale menée depuis 2002 tous les salariés français souffrent. Pour la grande majorité d’entre eux leur pouvoir d’achat régresse, les inégalités se creusent, le niveau de pauvreté augmente, même ceux qui travaillent ne peuvent plus joindre les deux bouts au point que l’on vient d’inventer le terme de travailleur pauvre. Par contre ce n’est pas le cas des grands patrons du CAC 40. D’après l’Expansion, journal que l’on peut juger fiable pour ce genre d’information, ils ont gagné en 2007 58% de plus qu’en 2006 grâce en partie aux nombreux avantages (bonus, stock-options, dividendes et jetons de présence) qui s’ajoutent à leur salaire fixe. L’expansion écrit qu’il s’agit d’une jolie augmentation, soyons socialistes, disons qu’elle est tout simplement scandaleuse. Quelques chiffres : salaire fixe 2007 Jean-Paul Agon, patron du groupe l’Oréal, 2 millions d’€, Bernard Arnault, patron du groupe de luxe LVMH, 1,7 million d’€, Gérard Le Fur, directeur général de Sanofi-Aventis, 1,36 million d’€ de salaire minimum. (Un SMIC en or). Bonus 2007 : Bruno Lafont, groupe Lafarge, a empoché près de 2 millions d’€ = 62% de plus qu’en 2006. François-Henri Pinault, du groupe PPR, 1,38 million d’€, = de 50% de plus… Au final les 40 patrons du CAC ont engrangé 161 millions d’€ en 2007 contre 102 millions en 2006. Chaque année ils améliorent le record de ce scandaleux racket. La crise n’existe pas pour tous les citoyens, chaque année la France produit de plus en plus de richesses au lieu de les répartir équitablement elles sont pillées par une poignée de financiers. Le comble c’est que non seulement content d’encourager et d’organiser ce racket Sarkozy et le gouvernement les encouragent et les protègent avec le bouclier fiscal. Le président Bling Bling n’ayant rien à proposer comme solution si ce n’est que d’accélérer une politique encore plus restrictive vis-à-vis des petits salaires. Voila qu’il reprend le cirque médiatique, court le cachet, tôt le matin à Rungis sur le thème de la France qui se lève tôt où il a vu les bouchers les fromagers mais pas les mareyeurs, les usines, les stations de radios… Par contre l’inefficacité de son baratin devient de plus en plus insupportable pour les français jusqu’à quand accepteront ils une telle indigence, de telles injustices ? La remise en cause de cette politique néolibérale est de pus en plus urgente. Les richesses existent nous devons les redistribuer équitablement.