FRANCE TUNISIE LES CONTRADICTIONS

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De Mitterrand à Sarkozy les présidents français ont encensé le dictateur bourreau Ben Ali.  Pas seulement les présidents français, les hautes autorités internationales, beaucoup d’hommes politiques de droite ou de gauche l’ont également soutenu et même traité en ami.

 

Le 28 avril 2008 le président Sarkozy affirme «Aujourd'hui, l'espace des libertés progresse. Ce sont des signaux encourageants que je veux saluer» et d’insister «Ces signaux, ces réformes s'inscrivent sur un chemin étroit et difficile, mais essentiel, celui de la liberté et du respect des individus. Ce chemin, aucun pays ne peut prétendre l'avoir entièrement parcouru et personne ne peut se poser en censeur». Ses propos ont indigné et fortement déçu des défenseurs des Droits de l'homme tunisien.

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Le 18 novembre 2008 c’est au tour de Dominique Strauss-Kahn d’affirmer "La Tunisie est un bon exemple à suivre"

 

 

Pas étonnant de sa part Tandis que la Tunisie comme le reste de l’Afrique du Nord, s’enflamme contre la pauvreté, le chômage chronique des jeunes, la cherté de la vie, la corruption généralisée, et l’absence de libertés, DSK, directement responsable de cette situation, en tant que dirigeant du FMI, fait l’éloge de la politique tunisienne. Normal, puisque ce sont les politiques de coupe dans les services publics, de privatisation, de course au profit maximum pour quelques-uns, imposées par les institutions financières internationales comme le FMI, qui provoquent un étouffement et un appauvrissement des populations de ces pays.

 

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Pas étonnant non plus que le dictateur tunisien Ben Ali profite de la visite de DSK pour le décorer en l’élevant au grade de « Grand officier de l'ordre de la République ». Le ciel tunisien est radieux l’oracle vient de proclamer l' « économie tunisienne va bien (...) jugement très positif du FMI sur la politique tunisienne (...) qui est un bon exemple à suivre »

 

Le 11 janvier 2011 Mme Alliot-Marie a donné le ton en précisant qu’elle avait proposé à la Tunisie "le savoir faire" des forces de sécurité françaises, qui "permet de régler des situations sécuritaires de ce type" sans pertes humaines. Elle ne peut être plus claire pour préciser le soutien de la fine équipe gouvernementale au dictateur Ben Ali.

Le 12 janvier 2011 François Baroin porte-parole du gouvernement a défendu ce mercredi la réaction française aux événements tunisiens. «Déplorer les violences, appeler à l'apaisement, faire part de ses préoccupations, c'est une position équilibrée que défend aujourd'hui la France au regard de la situation tunisienne». «Aller plus loin» consisterait à «faire preuve d'ingérence» ce qui n'est «pas du tout la ligne de la diplomatie française en la matière».  

Magnifique tango langoureux entre la droite néolibérale et la gauche libérale de gouvernement.

Sarkozy a une conception à géométrie variable de l’ingérence, dernier exemple, la Côte d’Ivoire. Est-il le seul ?

Publié dans Politique française

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F
<br /> <br /> Comme tu as raison pour plus de commentaires cliquer sur ce lien ...<br /> <br /> <br /> Comment les français ne s'indignent ils pas ?<br /> <br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> "faire preuve d'ingérence» ce qui n'est «pas du tout la ligne de la diplomatie française en la matière».<br /> "<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> on croit rêver en lisant ce genre de propos de Baroin. Que fait la France en cote d'ivoire, que fait la<br /> france en afghanistan? koukouchner et son maitre sarko ont passé leur temps à défendre le droit d'ingérence à l'ONU. Faut qu'il révise un peu le p'tit baroin. vraiment tous des<br /> pantins....<br /> <br /> <br /> <br />
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