SARKOTELE

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La commission Copé sert de mascarade après avoir décidé le 8 janvier de supprimer la pub sur la Télévision publique Sarkozy n’en fait qu’à sa guise. Pourquoi se gênerait-il dans ce domaine comme dans d’autres il ne rencontre que des oppositions de façade. Hier sans tenir compte de la plupart des préconisations indiquées dans le rapport il a annoncé ce qu’il veut, une taxe de 0,9 % sur le chiffre d’affaires des télécoms et des fournisseurs d’accès à Internet, une autre sur la pub des chaînes privées, l’indexation de la redevance n’a même pas été évoquée. Avant il a reçu les syndicats de France Télévisions pour bien enfoncer le clou il a indiqué : D’abord on fait la réforme, ensuite, on en discute. Il veut toutes les télés à ses ordres (pour le privé c’est déjà fait), pour le public il verrouille en annonçant que, désormais, le président de la télé publique sera nommé par l’exécutif. C’est-à-dire par lui seul, il réalise son rêve être directeur des programmes. Il est toujours à intervenir les médias ce n’est pas un fantasme mais un plan bien programmé qui porte une très grave atteinte à la démocratie et à l’indépendance des médias. Les objectifs sont connus il veut que tous les journaux télévisés susurrent les vertus et les bienfaits de sa politique. Pour ce faire ses vrais potes sont nommés aux postes clés Laurent Solly son ex-directeur de campagne dirige TF1, Jean-Claude Dassier en dirige l’info, le propriétaire est Martin Bouygues, de très gros soupçons pèsent sur la nomination de Laurence Ferrari à la place de PPDA. Bernard Arnault détient (Les Echos), Vincent Bolloré (Direct 8 et des gratuits), Arnaud Lagardère (le JDD, Paris Match, etc.). Pour être plus précis il a dit je suis l’actionnaire c’est l’actionnaire qui nomme le président. Ce nouveau modèle Sarkotélé va être envié par Poutine et Berlusconi. A quand la disparition du CSA ? En autorisant la pub 9 minutes par heure au lieu de 6, en autorisant une deuxième coupure des films il fait un cadeau financier impérial à ses amis .Sarkozy assèche les recettes du service public pour mieux l’affaiblir, mieux le dominer, le liquider il poursuit sa politique de liquidation de tous les services publics qu’il veut donner à ses amis en spoliant les intérêts des Françaix. Derrière cette revalorisation de la télé privée il y a la privatisation du nucléaire au profit Bouygues. Malgré les accélérations et les volte-face de Sarkozy il se peut que le scénario ne soit pas aussi beau que prévu, la commission de Bruxelles qui vient de retoquer une aide aux pêcheurs français pourrait bien en faire de même pour les taxes sur les opérateurs de téléphonie mobile et d’accès à Internet et la France devra rembourser. Sarkozy peut rêver de revenir à l’ex ORTF, avoir une ligne téléphonique directe avec tous les médias, remplacer le mémorable Alain Peyrefitte, pour assurer sa dictature médiatique et économique mais il faudra qu’il trouve d’autres financements. Ces amis capitalistes financiers libéraux veulent gagner plus sans payer de taxe, ils savent le dire et se faire entendre. Dans les pays dictatoriaux où ces pratiques ont cours et que l’on croyait révolues en France c’est le budget qui finance donc l’impôt ou la redevance. Au travers de cette scandaleuse mascarade le pouvoir nous fait la démonstration que lorsque nous prédisions que nous allions vers une dérive bonapartiste du pouvoir nous avions malheureusement raison. Nous savions que le pouvoir néolibéral Sarkozyen ne pouvait tenir que dans un régime autoritaire où sont appliquées des lois liberticides et où les médias rapportent fidèlement la voix du guide suprême. Nous y sommes, le comble personne ne réagit.  

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