SARKOZY L'ECHEC

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Pour financer le RSA Sarkozy en bon populiste démagogue annonce qu’il va taxer le capital : L’Etat prendra ses responsabilités. Ce ne sont pas les déficits qui financeront la réforme (…) je financerai ce nouveau RSA en créant une surtaxe d’1,1 point à la contribution sociale de 2% sur les revenus du patrimoine et de placements. Cette nouvelle taxe porte donc à 12,1% les prélèvements sociaux existants CSG, CRDS… ce qui touchera les revenus perçus en 2009, elle rapportera 1,4 milliard d’€. Il répète à l’envie qu’il a trouvé des déficits laissés par ses prédécesseurs, qu’il doit les réduire. Mais de qui se moque t il ? Au 30 juin 2008 le déficit budgétaire est de 32,8 milliards d’€, 30,5 milliards en 2007. Les recettes sont de 120,8 milliards d’€ en 2008 contre 119,2 milliards en 2007.La progression des recettes 2008 est enregistrée uniquement sur la TVA (+6,1%) et l’impôt sur les sociétés (+9,4%). Par contre les autres recettes fiscales sont en baisse (-15%) conséquence directe du paquet fiscal. Celles provenant de certains droits d’enregistrement et de l’ISF ont chuté de 19,1%. Avec le ralentissement de l’économie, voire la récession, la TVA et l’impôt sur les sociétés vont baisser. Le manque à gagner pèsera encore plus lourd au fur et à mesure de l’application du paquet fiscal dans les mois et années à venir. Après avoir protégé ses amis prédateurs par le bouclier fiscal de tout impôt supplémentaire, leur avoir fait un somptueux cadeau de 15 milliards par an, après avoir augmenté son salaire (argent de poche) de plus de 140% il s’en prend aux classes moyennes, aux retraités, aux petits actionnaires, aux petits épargnants. Pour camoufler l’échec de sa politique économique, déficit, dette, chômage, cinquième hausse mensuelle des inscriptions à l'ANPE, janvier (+0,7%), mars (+0,4%), mai (+0,3%) et juin (+0,2%), (+0,1%) en juillet, soit 1,9 million de chômeurs, c’est avec démagogie qu’il annonce mettre à contribution le capital, gag ! Ceux qui sont les plus fortunés ne sont pas concernés. Le RSA est appelé à remplacer le RMI, l’API et les mécanismes d’intéressement temporaires à la reprise d’activité. 3 à 4 millions de personnes doivent en bénéficier son coût est évalué en année pleine à 8,5 milliards d’euros. Si la mesure de solidarité en faveur des personnes les plus démunies est une bonne chose il ne faut pas masquer la perversité du système. Le RSA est mis en place pour aider les salariés temporairement privés d’emploi à en retrouver un. Il favorise les entreprises à embaucher à très bas prix, à temps partiels et avec des éléments de rémunération donnés… payés à leur place par l’état. Le but est d’encourager le maintien des très bas salaires, d'accroître la pression à la baisse et de transformer les pauvres en travailleurs pauvres. On mesure ici toute la démagogie de la politique néolibérale qui prône en permanence le moins d’état, refuse une prétendue économie administrée lorsqu’il s’agit de contrôler et de réguler le capitalisme financier, mais instaure des primes quasi soviétiques pour faire supporter par les contribuables les moins aisés ce que les employeurs privés ne veulent pas payer. Qui peut croire que Sarkozy est un Robin des bois qui prend aux riches pour donner aux pauvres. Non Sarkozy est un chef mafieux qui pille les richesses de la France au seul profit des 2 % les plus riches de la population. En fait cette taxation consacre un aveu d’échec du paquet fiscal instauré dès son intronisation. Un emploi c’est un emploi à temps plein, mensualisé, pour cela il faut respecter la durée légale du travail. La valeur travail doit être reconnue et payée correctement par les entrepreneurs et les actionnaires. Ils ne doivent pas compter sur des usines à gaz ou des placébos pour embaucher. Cela demande évidemment une autre politique, une autre répartition des richesses et du travail. Une politique vraiment socialiste vraiment de gauche.  

Publié dans Politique fiscale

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C
Ah oui, bien d'accord !
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E
on est en phase Alain.
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