UNE FACE CACHEE DU G 20

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Face à la crise les dirigeants engagent des plans de relance pour restaurer la production, la consommation, afin d’assurer les profits, de conforter le productivisme et l’accumulation. En France la droite propose des aides sans contreparties aux spéculateurs et aux banquiers. Le PS sur la même ligne ne propose dans les faits, que 20 milliards d’euros dans la partie relance sociale. Il faut admettre que la gauche n’arrive pas à penser autrement qu’en termes capitalistes. Elle se place dans une simple surenchère par rapport au projet social-démocrate sans mettre en avant la rupture complète et la conception d’une alternative de société pour simplement mieux vivre. Aux Etats Unis, le mercredi 18 Mars 2009, avant de venir au G 20 pour imposer leur point de vue, la Federal Reserve Bank (FED), la banque centrale étasunienne, a pris une mesure que les médias ne commentent pas, inféodés comme ils le sont au libéralisme il ne fallait pas s’attendre à autre chose. Pour stupéfiante qu’elle soit cette décision peut et va être lourde de conséquences. Il a été décidé de racheter les bons du trésor américain (dette à long terme des USA), comme si s’était insuffisant il a été également prévu qu’elle se réservait la possibilité à court terme de racheter des dettes privées de grandes sociétés nationales en quasi banqueroute. Elle a été prise par la direction, avec l’aval du président Obama, parce que c’est le seul espoir de sauver le capitalisme et les profits US. Nous sommes face à un pouvoir qui n’a pas de contre pouvoir, de ce fait il va au bout de lui-même sans faire exception à la règle. Il joue la fuite en avant dans l’espoir de se maintenir à la tête du monde qu’il veut toujours dominer. Fait unique dans l’histoire monétaire moderne, une banque centrale, celle de la monnaie mondiale, le dollar, décide que les garanties se feront sur un fond de réserve composé de créances pourries ! Les USA avalent leur propre dette et émettent une monnaie de singe ne reposant sur aucune contre-valeur réelle. En 1971, le président Nixon avait mis fin à la parité du « dollar-or ». Depuis le 18 mars les USA viennent de proclamer  que le dollar n’a plus aucune parité avec rien. La FED rachète sa dette publique avec des fonds publics endettés. En clair la dette étasunienne est rachetée par des billets… qui ne valent que le papier et l’encre.
La FED a donc la possibilité d’imprimer autant de dollar qu’elle veut. Pure folie ou calcul cynique ? Pourquoi pas les deux. Où va le monde avec un dollar qui ne vaut en réalité plus rien du tout ? La réponse à la question n’est pas trouvée. Pour faire bonne mesure le Royaume Unis et le Japon ont décidé de se lancer dans cette politique de faussaire. On peut imaginer les conséquences de cette aberration économique et financière, l’inflation, ou pire l’hyper inflation mondiale. Pour le monde du travail dans un contexte où les médias nous présenteront ce phénomène comme une catastrophe « totalement imprévisible, tel un nouveau tsunami » que vont devenir les salaires réels ? Que vont devenir les retraites réelles ? Les organisations syndicales vont devoir réagir vite et fort, pourquoi ne pas, par exemple, remettre en avant l’échelle mobile des salaires et des retraites. Le capitalisme dans sa pensée autiste rapporte tout à sa propre finalité, le profit démesuré pour une petite minorité. Il oublie que l’économie n’est qu’un outil au service d’un projet politique qui devrait apporter le bien être à tous, l’égalité dans la liberté. Les soubresauts du capitalisme dans sa forme actuelle vont rendre encore plus dures les conditions de vie pour les populations : la dévaluation et l’hyperinflation entraineront des pertes d’emploi, la diminution drastique de pouvoir d’achat, la hausse des loyers et des soins de santé, la précarisation des conditions de vies… Une autre politique est plus que nécessaire pour contrer la folie de l’hypercapitalisme.  

Publié dans Monde

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J
Je vous invite à lire un excellent article sur la face cachée du G20 :http://www.prc-france.org/index.php?option=com_content&task=view&id=167&Itemid=44Meilleures salutations, Julien.
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F
Gilbert je ne sais pas si nous pourrons concrétiser l'essai. Une chose est certaine c'est que les fautifs de la crise sont sauvés récompensés. Les mêmes restent en place grâce à l'argent public, en particulier la monnaie de singe US. Certains vont se refaire une belle santé sans prendre aucun risque, les contribuables et les plus pauvres payeront au prix fort. J'ai depuis le début de la crise, sur ce blog, indiqué que nous assistions au plus grand holdup du siècle. Aujourd'hui les organisateurs du holdup la finance Anglos saxonne va rafler la mise au casino mondial. Le spectacle à été assuré par les marionnettes les spectateurs crédules vont payer très cher leur absence de jugement. Alain
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W
<br /> Je ne sais plus si ce sont les grandes manœuvres qui font les évènements majeurs ou l’inverse ?<br />  <br /> Le spectacle qui va être donné dans les jours à venir est à mi-chemin entre la frape préventive communautairement individuelle et la désertion responsable votée à l’unanimité des participants.<br /> Le paradoxe du consensus réside dans le fait d’offrir un visage universel à une infinité de particularismes territoriaux, tout en prêchant pour sa chapelle tout en stipulant que l’on connaît encore les rudiments de la guerre sainte.<br /> Quand les mêmes personnes multifonction prétendent et claironnent régler toutes les crises, on peut se dire qu’il n’y a pas un problème de maladie, mais de diagnostic.<br />  <br /> L’avenir de la guerre froide va s’appeler la paix palliative. La maladie humaine se condamne elle-même à la mise en bière depuis qu’elle a découvert que la boulimie était plus jouissive que l’obésité.`<br /> La suite ici :<br /> http://souklaye.wordpress.com/2009/04/01/bloc-note-le-bal-des-seconds-couteaux/<br />
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G
Alain bonjour et salut à tous, Si nous voulons tous concrétiser ton essai, votons et faisons voter le 7 juin pour les listes conduites par le Front de Gauche; Une musique en fond sonore et qqs paroles: Ah, ça ira, ça ira, ça ira, les aristocrates, de droite comme de gauche, à la lanterne...On a du boulot!Bon dimanche à tous, Gilbert de Pertuis en Luberon
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