L'EUROPE CHERCHE UN NOUVEL ELAN

Publié le par fmds21

Pendant des siècles, l'Europe a été une idée, un espoir de paix et de compréhension. Cet espoir s'est aujourd'hui concrétisé. L'unification européenne nous a apporté la paix et la prospérité. Redonner son élan à l'UE, tel était donc l'objectif des 27 dirigeants européens réunis à Berlin ce week-end. Pas de doutes L'UE aura été célébrée comme il se doit. Sauf que, depuis le non  français et néerlandais au référendum sur la Constitution en mai 2005, l'heure n'est pas vraiment à la fête. Ils ont adopté, à l'unanimité, une déclaration qui fixe 2009 comme objectif d'entrée en vigueur d'un nouveau traité constitutionnel. Son adoption devrait permettre la nécessaire réforme des institutions pour fonctionner à 27.Restera le plus difficile à régler : la question des limites de l'UE. Jusqu'où s'étendra l'Union européenne ? En 50 ans, elle est passée de 6 pays à 27. D'autres candidats officiels sont sur les rangs : Croatie, Macédoine, et Turquie, cas sensible entre tous. Pour continuer l'Europe, il faut la changer en la rendant aux citoyens. Ce cinquantième anniversaire du traité de Rome, qui a fondé la CEE devenue depuis 1993 l’Union européenne, est une occasion de s’interroger sur la réalité et, plus encore, sur l’avenir possible de cette Union. L’Europe, c’est-à-dire la mise en commun des atouts, des capacités de travail et d’innovation, des conquêtes sociales et démocratiques de ses peuples est une nécessité. Elle doit répondre à la satisfaction des besoins humains et sur le respect de la planète. Ce n’est pas dans cette direction que les institutions et les politiques de l’UE la conduisent. Elles l’ont plongée dans une crise profonde, qui ne cesse de s’aggraver : crise économique, sociale, politique ; crise de confiance de ses peuples dans son projet même qui va jusqu’à une crise de légitimité. Les non français et néerlandais actes salutaires en ont été le révélateur, ils ont empêché de constitutionnaliser les règles du capitalisme financier. Ils ont signifié le refus de la concurrence libre et non faussée destructrice des garanties sociales, des services publics, des souverainetés populaires. La re fondation doit se faire sur les bases des aspirations populaires, il n’y a pas d’avenir dans le choix des dirigeants actuels de l’UE qui veulent contre la volonté de ses peuples poursuivre la marche forcée vers le libéralisme en tentant d’imposer, d’une manière ou d’une autre, la Constitution libérale. Le choix du peuple français doit être respecté. L’élection présidentielle en France constitue un enjeu européen. Comme jamais, pour continuer l’Europe, il faut la changer en la rendant aux citoyens. En votant au premier tour ne nous laissons pas déposséder de notre droit à revoter un texte social.

Publié dans Union Européenne

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