LA GRANDE AUTO SATISFACTION

La droite doit elle se congratuler de sa politique d'injustice sociale ?

Le chiffre du chômage vient de battre un record vieux d’un quart de siècle, tout sourire en se moquant du monde le gouvernement l’a annoncé hier. L’INSEE ne fait pas paraître son rapport annuel sur la situation de l’emploi en décidant de le reporter après l’élection présidentielle. La raison est de justifier le maquillage des chiffres ils savent qu’ils devront démentir ACDC exprime la même chose. Dans la foulée le ministre de l’économie, Thierry Breton, celui qui a fait exploser la dette, a salué le résultat historique de la baisse du taux d’endettement. A trois semaines avant le premier tour de l’élection présidentielle le gouvernement monte de toute pièce un bilan qui ressemble fort à un conte pour enfant. C’est l’histoire d’un grand camouflage le chiffre officiel du chômage, commenté chaque mois, ne reflète qu’une faible partie de la réalité. On ne compte plus les précaires chômeurs invisibles, placés hors baromètre officiel, le nombre a explosé depuis dix ans . Ils représentent en 1996 25%, pour atteindre 43% aujourd’hui. Parallèlement, pour diminuer le chômage, l’ANPE a mobilisé d’autres outils comme les radiations, qui ont bondi de 5.000 par mois en 1995, à 34.000 aujourd’hui. La catégorie 1 ne représente donc plus que 57% des chômeurs. Si l’on ajoute toutes les catégories, ceux en formation ou en maladie, les demandeurs d’emploi des DOM exclus, de manière arbitraire, des statistiques officielles chaque mois, les chômeurs découragés qui ne touchent pas ou plus d’allocation des Assedic ne s’inscrivent plus à l’ANPE, on sait par que, sur 1 million de érémistes, 40% ne sont pas inscrits à l’ANPE, les personnes à temps partiel souhaitant travailler plus sont en sous-emploi (ce sont des femmes à 80%) ne sont pas inscrites à l’ANPE, les femmes au foyer, classées dans la catégorie des inactifs, qui aimeraient travailler. De quoi franchir la barre des 5 millions de chômeurs en France. Ce maquillage des chiffres ne trompe personne, et surtout pas les françaises et les français. A l’heure où, la France compte près de sept millions de travailleurs pauvres, les annonces du gouvernement ont de forts accents électoralistes. La droite a conduit la France dans une situation de précarité et de casse des services publics telle que la satisfaction autoproclamée du gouvernement montre un mépris et une indécence insupportable. C’est le point d’orgue d’une politique sociale et économique irresponsable placée sous le signe de l’injustice sociale. Le comble de l’hypocrisie est d’exclure un chômeur sur deux.