L'ENJEU DE LA REPUBLIQUE ELLE-MÊME

Publié le par fmds21

L'avance optique d'un peu plus de cinq points de Nicolas Sarkozy sur Ségolène Royal (31,11% contre 25,83% des voix) est bruyamment orchestrée par la droite.
L'Establishment fait tonner les grandes orgues comme si son candidat avait déjà triomphé. En réalité, cette avance se renverse en son contraire, si on totalise pour le compte de Ségolène Royal l'ensemble des voix obtenues par les candidats qui ont appelé à voter pour elle au second tour, soit 36,11% contre 31,11% pour le chef de l'UMP (33,35% si on ajoute les voix de Philippe de Villiers, qui n'a pourtant donné aucune consigne de vote à ce jour).
Si on met de côté les voix Bayrou et les voix FN, Nicolas Sarkozy a donc un handicap de près de trois points. Il n'est pas sûr de le combler, car les voix de Bayrou sont pour la plupart des voix anti-Sarkozy, et l'intérêt de François Bayrou est de desserrer l'étau où le chef de l'UMP veut l'étouffer. N'est-ce pas lui qui déclarait, il y a peu, le 8 avril 2007 : " Son projet de société est à l'opposé du mien " ? Quant au FN, vidé par Sarkozy d'un bon tiers de ses voix, il n'est pas sûr qu'il laisse capter son héritage par un homme qui a importé ses idées dans la droite républicaine.
Ségolène Royal va montrer dans les dix jours qui viennent toute sa pugnacité et son optimisme fondamental. Elle est le candidat anti-système. Il faudra aller chercher chaque voix avec les dents en montrant à chaque Française et Français l'enjeu fondamental de ce deuxième tour : rien moins que la République elle-même, à travers son modèle social et son nécessaire pluralisme. Aucun effort ne doit être ménagé pour que le 7 mai au matin nous nous réveillions républicains.
Jean-Pierre Chevènement
Je partage entièrement ce point de vue une bataille ne se gagne que si on la livre nous avons des arguments : Si Sarkozy a siphonné les voix du FN c'est qu'il propose les mêmes solutions partage les mêmes valeurs. Alors battons nous nous gagnerons avec toute la gauche. 

Publié dans Présidentielles 2007

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
F
<br /> Brigetoun disons pas seulement l'intelligence ayons le courage de dire la démocratie. Lorsque sont organisées des rafles auprès des restos du cœur, des traques à la sortie des écoles (rue Ramplale), promulgué des lois liberticides trois fois de suite, lorsque l’eugénisme explique les malheurs de certains, qui parle encore de démocratie des droits de l’homme. Pendant la guerre j’ai vu des enfants porter à la sortie de l’école l’étoile. C’était sous Pétain maintenant nous allons sous Bush en s’arrogeant les pouvoirs de Napoléon III dit le petit. Jusqu’à quand accepterons nous, jusqu’où irons nous dans la méprise de l’autre. Marc d’HERE peut pavoiser si Sarkozy a siphonné les voix de Le Pen c’est qu’il propose les mêmes solutions les mêmes valeurs. C’est un homme dangereux il dresse les citoyens les uns contre les autres au seul profit des grands exploiteurs à qui il fait totalement allégeance et qui le récompensent bien en mettant à son service leurs forces de frappe médiatique. Il chasse les travailleurs étrangers et leurs enfants mais ne s’attaque surtout pas au travail clandestin qui permet par leur ignoble exploitation à ses amis richissimes d’augmenter ignoblement leurs profits. Alain<br />
Répondre
B
 Oui Alain, se battre avec toute la gauche pour gagner, je veux bien, pour battre la droite encore bien plus. Mais se battre AVEC une partie de cette droite combattue depuis toujours, ça je ne vais pas pouvoir, j'en ai bien peur. Ministres UDF, merci du cadeau, on a déjà donné. Pour ce que ça a rapporté!... Souvenons-nous, camarades: Soissons trafiquant aux régionales avec le FN et Rausch restant un farouche adversaire de la gauche dans sa mairie de Metz. L'ouverture, il appelait ça, Mitterrand! Tu parles, l'ouverture vers le vide, oui! Moi je ne joue plus. J'ai passé l'âge de me faire rouler dans la farine. Stop!
Répondre
M
<br /> Devoir de mémoire.<br /> Un peuple sans mémoire est condamné à revivre les conditions les plus néfastes de son passé. Tout paraît figé, comme si les acquis étaient définitifs. Comme si tout était naturel, dans l’ordre des choses une fois pour toutes. Comme si dans le passé l’action collective des femmes et des hommes n’était en rien à ce qui est aujourd’hui. Comment repérer le chemin de demain, si l’on ne sait pas où l’on est, ni d’où l’on vient.<br /> La santé, la sécu, les retraites par répartition, les congés payés et les bronzettes qui vont avec , la limitation du temps de travail, l’école laïque et républicaine, les secours en cas de chômage, la liberté d’association, l’interdiction du travail des enfants…..etc….le code du travail….Tout cela a pourtant un sens, surtout pour ceux qui ne l’ont pas. C’est ce qui nous sépare du 19 eme siècle et des pays où cela n’existe pas. Dans ces pays où il est difficile de différencier le salariat de l’esclavage et où les braves gens ne sont ni plus idiots ni plus intelligents que dans nos pays avancés, et qui n’ont pas moins de mérite que d’autres. Ils n’ont pas eu la chance d’avoir ce mouvement ouvrier libérateur , pour des raisons autres que leur propre volonté, ni les gouvernements que nous avons pu imposer.<br /> Toutes ces réformes dont nous jouissons et qui nous paraissent tellement naturelles, sont le fruit de luttes parfois sanglantes et elles méritent un minimum de mémoire et de réflexion. Pour les conserver il faut à peine un peu de courage mais beaucoup d’opiniâtreté.<br /> Celui qui est arrivé en tête du premier tour, Nicolas Sarkozy, est l’héritier direct de ceux qui ont combattu toutes ces avancées et dont jouissent à des degrés divers, certes, l’ensemble de nos concitoyens. Tout cela est à détruire pour les ultras-libéraux dont il est le chef de file, et à offrir sur un plateau aux milieux financiers. Il veut également abattre les règles de protection des salariés et démanteler le code du travail . C’est laisser le plus faible à la merci du plus fort. Si le peuple perd parfois sa mémoire, ses ennemis, jamais. Voter Sarkozy, c’est obtenir l’assurance de tout perdre avec le retour des méthodes les plus dures utilisées par la bourgeoisie depuis un demi-siècle. <br /> Voter Sarkozy , c’est être certain de revivre les mêmes conditions sociales que les générations de salariés d’avant 1936. C’est la société " moderne " qu’il propose.<br /> <br /> Quelque soit la critique légitime qui puisse être formulée à l’encontre de la gauche actuelle, rien ne justifie, pour un salarié, d’être le supplétif de ceux qui lui font les poches. Nicolas Sarkozy est bien le candidat du fric, de la trique et du goupillon.<br /> http://socialistedegauche65.over-blog.com<br /> <br />  
Répondre
B
bon avec Sarkozy disons l'intelligence
Répondre
M
Ni la République ni la démocratie ne sont menacées en France.....Assez de fantasmes
Répondre