LUNDI DE PENTECOTE DE JOUR FERIE A JOUR DE CORVEE

Publié le par fmds21

Une minorité de Français, va travailler le lundi de Pentecôte dans le cadre de la journée de Solidarité pour la dépendance. Instaurée par le gouvernement Raffarin après la canicule de 2003 cette journée travaillée, mais non rémunérée est toujours très controversée. Elle permet de dégager, grâce au travail gratuit environ deux milliards d'?. Le nouveau ministre du Travail, Xavier Bertrand, a assuré qu'en aucun cas le principe ne sera remis en cause. Il veut l?évaluer pour voir ce qui peut être amélioré. Près de six Français sur dix (59%) ne travailleront pas lundi, principalement parce que leur entreprise ou leur administration sera fermée ce jour-là. Avec une grande disparité (73%) des salariés du public, (54%), des cadres chômeront. A l?inverse (61%) des Français travaillant pour leur compte, (52%) des salariés du privé, ainsi que (72%) des agriculteurs, artisans et commerçants travailleront lundi. Cette décision particulièrement injuste avait suscité un tollé lors de sa mise en place. Le dispositif a été assoupli mais faute d?accord il est resté fixé à cette date. Les syndicats restent farouchement opposés à cette mesure. Il faut reconnaître qu?elle est particulièrement injuste et inique d?autant plus qu?elle est marquée par de profondes disparités. Dans la Fonction publique (Etat, hôpitaux et collectivités territoriales), le lundi de Pentecôte ne sera pas travaillé, moyennant la suppression d'un jour de RTT. Dans le privé : dans de nombreuses entreprises, il ne sera pas travaillé, moyennant la suppression d'un jour de RTT, certaines ont fait "cadeau" du lundi à leurs salariés, d'autres en ont fait une journée travaillée ordinaire. Seul les salariés participent à cette journée de corvée. En aucun cas le capital est associé à cette solidarité mais faut il s?attendre à autre chose de leur part et de celle de leurs valets ? Raffarin avec son gouvernement a géré la canicule de 2003, avec une légèreté effarante elle a causé la mort de 15.000 personnes. Pour masquer ces carences il s?en est pris aux salariés en les faisant travailler gratuitement sans demander une participation au capital. Ce faisant il est tout a fait dans le sens du libéralisme en mettant en application son leitmotiv augmenter le temps de travail. Comment peut on parler de solidarité lorsqu?elle est mise en ?uvre par une mesure discriminatoire ? Il nous faut élire des députés de gauche pour mettre en place la Vème branche de la sécurité sociale avec un financement proportionnel appliqué à tous les revenus et en finir avec cette iniquité indigne de notre pays.

Publié dans Sécurité Sociale

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F
Nous devrons très rapidement ré ouvrir les cahiers de doléances et abolir les privilèges. Jamais nous n'avons connu une telle régression. Alain 
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C
Qui peut croire encore que face aux problèmes du handicap, de la dépendance des personnes âgées, ce dispositif injuste qui repose essentiellement sur la contribution des salariés, serait suffisant ? Bien du mal à devenir un Lundi comme les autres tant il est à géométrie variable. Tout à fait d'accord avec toi Alain,  il semble essentiel de réclamer l’abolition du dispositif qui fait de ce lundi un vrai-faux jour férié !
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B
Dans mon collège, les profs ont fait le choix de bosser deux vendredis soirs pour compenser ce lundi de Pentecôte. J'ai refusé de m'associer à ce carnaval. Pas solidaire, la camarade? Non, pas comme ça. Nous savons tous que l'argent dégagé est dérisoire par rapport aux besoins réels, qu'en plus il ne va pas là où il devrait. Et puis, comment se traduit sur la fiche de paie d'un fonctionnaire cette journée de boulot? Et sur les impôts? Enfin, expliquez-moi comment les deux soirs de mes collègues vont servir à assurer le bien-être des personnes âgées dans une maison de retraite... Si on me demande de la solidarité, je veux bien y aller, au plus fort de la canicule, actionner les ventilos, vaporiser de l'eau, changer les literies, ça serait vraiment efficace, non? Mais là, franchement, de la poudre aux yeux. Sans parler de l'hypocrisie notoire: les gamins ne vont pas à l'école, mais les enseignants, eux (fainéants!...) doivent aller bosser... et de la bonne conscience achetée à ce prix. Et pour finir, si on prenait le fric là où il est vraiment, plutôt que dans la poche des travailleurs, une fois de plus? lamentable... Les parachutistes en or massif, ils ont versé combien, eux, pour le confort des personnes âgées dans les hôpitaux?
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