LA MISE AU PAS DES MEDIAS DE PLUS EN PLUS FORTE DE PLUS EN PLUS VILE.

Publié le par fmds21

Durcissement chez France Télévisions : Arrêt sur images disparaît, et pour faire bonne mesure son animateur Daniel Schneidermann est licencié pour faute grave. Il a en effet laissé entendre que l'arrêt de l'émission était lié à des pressions politiques. Employé en contrat à durée indéterminé depuis douze ans par France 5 la faute grave, permet à l'Etat, via sa chaîne publique France 5, d'économiser des dizaines de milliers d'€. Il ne faut pas s'y tromper c’est un message précis et menaçant à l'endroit d'une profession, les journalistes, en délicatesse avec le pouvoir et souvent en rébellion contre ses actionnaires, grands groupes cotés au CAC 40. Il en est de même sur France Inter. Frédéric Bonnaud et sa bande, qui officient du lundi au jeudi à 16 h 30 pourrait être licencié. Cette menace cristallise les angoisses du personnel, toutes catégories confondues : peur de voir la radio publique devenir moins culturelle et peur aussi de la chasse aux sorcières. La station publique a été en grève. Les auditeurs ont réagi en lançant une pétition sur le site : 
http://bab.chiwalou.org/ . Tout cela au moment où Bernard Arnault, PDG de LVMH, premier annonceur français, lorgne sur le premier quotidien économique français, Les Echos ; au moment où Vincent Bolloré, se propose de lui acheter La Tribune pour lui faciliter la tache ; au moment où Alain Minc, s'accroche à la présidence du Conseil de surveillance du Monde alors qu'il ne dispose pas du quorum prévu par les statuts ; à noter qu’ils sont tous intimes de Nicolas Sarkozy. Le rapport entre la décision de France Télévision, de radio France et tous ces évènements qui concernent des sociétés privées est très facile à comprendre : l'information sur les médias, la critique des émissions et des actes de censure est l'une des garanties qui protègent le travail des journalistes, dans la mesure où les directions des journaux et des chaînes savent que leurs abus de pouvoir risquent de bénéficier d'une " mauvaise publicité " dans ces émissions (ou ces rubriques). Il faut donc faire taire définitivement cette publicité-là, afin de laisser à la place à l'autre, la vraie , celle qui comme l'a dit joliment Patrick le Lay exige un " temps de cerveau disponible ". Un journaliste n’a pas forcément à être conciliant. Ses critiques peuvent agacer mais à la réflexion on comprend vite qu'il défend ainsi la liberté d’expression mais également la liberté d'exercer le métier de journaliste. Voilà pourquoi il ne faut pas laisser passer.
 

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