LA RUPTURE
Pour Sarkozy la
france c'est le
Sarkozy ne parle que de rupture, on nous assène que nous aurions changé de République, soit, Sarkozy n’a pas le même style que Chirac. Par contre il est évident que notre République se transforme en un régime qui ne porte pas encore son nom. Nous assistons avec un président omni présent à la disparition du premier ministre qui est responsable devant le parlement alors que le président ne l’est devant personne. Pour prendre les décisions il crée des commissions ce qui lui permettra de décider seul en dehors du parlement. Pour la première fois un président se rend à l’université du Medef, tient la vedette, affichant clairement ainsi sa préférence pour cette catégorie de citoyens en la valorisant et la favorisant au détriment des autres. Le Medef réclame toujours plus de flexibilité moins de droit et sa porte parole n’a pas dissimulé ces objectifs à savoir remplacer la politique par l’économie, en clair le pouvoir aux patrons eux seuls savent, les politiques doivent leur laisser les rennes. C’est bien à quoi nous sommes entrain d’assister, Sarkozy s’est engagé à dépénaliser le droit des affaires (il n’hésite pas ainsi à se ranger dans le camp des patrons indélicats), assouplir les 35 h, faciliter les licenciements, mais pour le pouvoir d’achat, qui concerne tous les français, il leur fait confiance en les laissant faire. N’ayons aucune illusion le pouvoir d’achat est le cadet des soucis du patronat ce qu’il réclame c’est faire de plus en plus de fric sur le dos des salariés et de la société. L’économiste Marseille néolibéral s’il en est nous éclaire encore mieux, il déclare Sarkozy n’a pas de politique économique et de préciser il devrait supprimer la législation sur le droit du travail instituer une TVA sociale ou pas. On ne peut être plus clair le patronat dirige tout, on nous propose de retourner au 19ème siècle, les salariés doivent perdre tout ce qu’ils ont acquis redevenir des esclaves taillables et corvéables à merci. Pour réaliser cette mutation Sarkozy doit mettre au pli et prendre en main tous les pouvoirs. C’est ce que fait avec zèle la ministre de la justice en convoquant pour le réprimander le vice procureur de Nancy soulevant l’indignation des magistrats. Condamner, pour remplacer la politique, à faire de la surenchère médiatique sur chaque fait divers Sarkozy s’apitoie sur le sort des victimes et demande une loi supplémentaire à chaque fois, par contre pour les victimes du libéralisme et de la politique menée depuis 2002 il n’a aucun apitoiement. Avec un parlement aux ordres la justice reprise en main la politique va s’effacer complètement derrière le médiatique. La politique reviendra une fois tous les 5 ans entre temps le capitalisme financier aura les mains libres pour gérer notre pays. L’objectif de néolibéral mondialiste se met en place sous nos yeux sans que l’opposition propose une alternative crédible. Gageons que pour le prochain grand barnum présidentiel on présentera deux partis qui joueront avec délectation la comédie médiatique devant les électeurs pour le bonheur des néolibéraux qui vivront bien avec l’un ou l’autre. Nous devons avoir conscience que sous le terme République nous fonçons vers un autre régime qui concentrera tous les pouvoirs, deviendra de plus en plus autoritaire, ce n’est pas pour cela que nos anciens ont fait les révolutions, ce n’est pas l’héritage que nous devons transmettre.