2008, CADEAU DU GOUVERNEMENT, UNE BAISSE DES RETRAITES

Le ministre du travail Xavier Bertrand, a annoncé au cours de la réunion de la « conférence de revalorisation » des pensions que les retraités devront se contenter d’une hausse de 1,1 % au 1er janvier. L’inflation est en très nette augmentation depuis plusieurs mois elle se situe à l’heure actuelle sur un rythme annuel supérieur à 2 %. En clair les retraités vont perdre 0,9 % de pouvoir d’achat. En guise de cadeau de fin d’année l’équipe Fillon-Sarkozy offre aux retraités la promesse d’une baisse du pouvoir d’achat. D’après ses prévisions le gouvernement lui-même table sur une hausse des prix de 1,6 % l’an prochain il annonce donc en toute connaissance de cause cette imputation qui sera bien supérieur au 0,5 % de ses prévisions. C’est l’application du fameux principe vous ne pouvez plus travailler plus vous consommerez moins. Il faut aussi tenir compte que l’inflation calculée par l’INSEE, référence du gouvernement, est très en dessous de la réalité, tant pour les retraités que pour les salariés, plus particulièrement pour les moins aisés d’entre eux. Les produits de consommations de base représentent la quasi-totalité de leurs dépenses. Les hausses du gaz, de l’électricité, des loyers, des produits alimentaires sans parler des transports vont imputer gravement leur pouvoir d’achat. Ils peuvent compter en attendant sur quelques paroles de compassion gouvernementales, dire que l’on verra plus tard, évoquer la dégradation des comptes sociaux pour justifier le refus des mesures de revalorisation. Les retraités depuis plusieurs années savent pertinemment que leur pouvoir d’achat est régulièrement érodé, ils devront attendre encore longtemps un arbitrage en leur faveur. Le gouvernement Fillon-Sarkozy agit sans ménagement contre les retraités, en baissant drastiquement les retraites, contre les salariés, en portant l’âge de départ en retraite à 41 ans et plus, c’est un moyen inique de ne plus payer de retraite de laisser les profits croître à l’infini. Ainsi sans réaction sous la houlette du Medef qui est aux manettes se met en place la machine à fabriquer des futurs retraités pauvres cette ignoble régression sociale nous ramène au 19^ème siècle. Sans honte et sans vergogne les manipulateurs gouvernementaux masquent la réalité en faisant valoir que le niveau de vie des retraités serait en réalité proche, de celui des actifs en tenant compte des revenus de l’épargne et du fait que les propriétaires de leur logement non pas de loyer à payer. Le salarié qui a travaillé toute sa vie au SMIG n’a pas d’économie, pas de logement, il n’a qu’une retraite de misère. Pour se défausser ainsi vis-à-vis d’eux il faut avoir une morgue incommensurable. Les néolibéraux à la tête de l’Etat agissent pour les privilégiés, nous ne sommes plus en République, le peuple la représentation syndicale n’a rien à dire, c’est l’oligarchie financière qui commande, elle favorise à outrance les profits des nantis, le président Sarkozy en touche directement les dividendes en croisières ou en vacances somptueuses.