LE PS ET LA CINQUIEME REPUBLIQUE
Communiqué de Marc DOLEZ, député P.S du Nord, sur la réforme des institutions
Je désapprouve totalement l’initiative du groupe socialiste à l’Assemblée Nationale, par la voix d’Arnaud Montebourg, de proposer à l’UMP un « compromis historique » sur les institutions, dans le cadre de la prochaine révision constitutionnelle.
Ce compromis, également qualifié de « bipartisan », ne pourrait en effet être obtenu qu’au double prix du ralliement à l’hyperprésidentialisation de la 5ème république et du renoncement à promouvoir une nouvelle République parlementaire.
Je demande instamment aux députés socialistes de refuser de faire en la matière la courte échelle à Sarkozy.
Plus Sarko baisse dans les sondages plus les socialistes, qui en fait ne sont que des néolibéraux, volent à son secours. Après avoir avalisé le traité de Lisbonne, qui ne peut être plus néolibéral, qui ne peut être plus identique à l’ex TCE, rejeté par 55% des français, les voilà qui sont prêts à sacraliser la Vème République monarchique. De la part de certains qui, à l’intérieur du parti, ont toujours affiché sans retenue et sans complexe leur appartenance au néolibéralisme nous ne devons pas, après tout, nous attendre à autre chose. Ils jouent depuis longtemps les fossoyeurs du socialisme en trompant les électeurs sur leurs véritables intentions. Mais de la part du fondateur de la VIème République c’est un comble comment peut il soutenir un régime à bout de souffle, incapable de représenter la pluralité et la diversité de la société française, ce qui oblige les électeurs à choisir, puisque le système et les médias imposent le bipartisme, entre deux minables puisqu’il en faut bien un. Même si ce grand spécialiste du volte face n’en est pas à un près à l’évidence nous nous devons de dénoncer le subterfuge, en fait ils sont très satisfaits de cette Vème République monarchique, anti démocratique qui les assure avec le bipartisme d’arriver un jour au pouvoir pour appliquer la même politique néolibérale qu’ils souhaitent ardemment. Ceux qui ont encore la fibre socialiste qui veulent rendre le pouvoir au peuple doivent s’indigner, dénoncer sans relâche cette allégeance et proposer une VIème République Sociale avec un régime primo ministériel la France entrerait enfin dans le modernisme démocratique.