EN UN AN LA GRANDE DESILLUSION
-6 mai 2007 élection de Sarkozy.
-6 mai 2008 An I du Sarkozyme
Dans la plus grande discrétion, dans le silence assourdissant des médias, Sarkosy, le président des nantis, fait profil bas. Le minus si friand de paraître sur les estrades ne vient pas salle Gaveau devant les militants, il envoie rantanplan pour le représenter. Les militants ont attendu en vain sa venue dans ce lieu emblématique ils ont dû se contenter de ses sbires. Les sondages sont très défavorables en avril TNS/Sofres annonce que 66% des Français ne font pas confiance au chef de l’Etat.
Il faut rappeler les ravages provoqués par sa politique anti sociale mise en place grâce à une propagande digne du IIIème Reich. La seule différence est que le mot propagande est devenu communication. Exemples on appelle réforme une régression sociale sans précédent, franchises médicales (justification financer le plan Alzheimer) un comble ce sont les malades qui subissent la double peine, celle d’être malade et en plus doivent se financer entre eux, suppression d’un fonctionnaire sur deux, 11 200 postes dans l’éducation nationale, saignée sans précédent (motif réduire les dépenses de l’Etat) le but l’affaiblir au maximum pour mieux confier la santé et l’éducation aux intérêts privés. Augmentation du gaz (motif entretien des canalisations pour celle annoncée en juin) le but favoriser la privatisation de GDF au seul profit du repreneur éventuel. Limitation voir blocage des salaires des fonctionnaires et des retraites (motif les caisses sont vides)… Mais pas pour tous, plus de 140% d’augmentation de son salaire, 15 milliards d’€ de cadeaux fiscaux accordés aux plus nantis, personne n’a oublié qu’en grande pompe ces privilégiés ont fêté copieusement l’événement au Fouquet’s. Les caisses ne sont pas vides pour tous les citoyens, une mafia de voyous, depuis un an, pille les richesses de notre pays, jamais les profits n’ont été aussi gros, les inégalités aussi grandes. Pour mieux justifier l’injustifiable la rengaine qui impute toutes les fautes sur les 35 heures tourne en boucle. La grande supercherie du travailler plus pour gagner plus a fait long feu. On nous sert une nouvelle formule magique pour redonner du pouvoir d’achat, la baisse des prix. Les formules du rapport Attali sont mises en avant, les grandes surfaces vont faire baisser les prix ! ! ! Du jamais vu c’est nouveau tellement démagogique qu’en mai, 92% des français jugent les mesures du gouvernement inefficaces pour lutter contre la hausse des prix. Il faut voir dans les émissions de télé les représentants des grandes surfaces se lécher les babines pour comprendre qu’Attali a ouvert la voie aux nouveaux Attila. Une autre trouvaille mirifique la suppression des niches fiscales, elles permettent à certains contribuables de s’exonérer ou de payer moins d’impôts sur le revenu (seul impôt redistributif). Belle résolution, mais avant de vouloir en supprimer il ne faut en avoir créé, l’abaissement de la tranche supérieure d’imposition, le bouclier fiscal, la défiscalisation des heures sup, la taxation forfaitaire des dividendes… ne sont elles pas des niches fiscales dorées crées par Sarko ? Si une seule mesure est à prendre c’est de les supprimer toutes, gageons qu’ici aussi il s’agit de propagande et que les seules niches touchées seront celle qui concernent les plus pauvres, comme la carte des familles nombreuses.
Passé sous silence l’attaque contre les droits de l’homme et nos valeurs républicaines. La mise en œuvre d’une politique ultra répressive aux relents xénophobes avec les tests ADN. La chasse aux faciès et les reconduites aux frontières sans ménagements sont plus que répugnantes. Le mépris évoqué sur l’homme africain à Dakar puis sur les bras des travailleurs tunisiens dévalorise l’image de notre pays. Même mépris affiché pour les chômeurs eux aussi subiront la double peine privés de travail ils sont mis à l’index, et dévalorisés et humiliés. Ce n’est pas un fait du hasard cette politique du bouc émissaire est savamment mise en place pour dresser les hommes les uns contre les autres, attiser la haine, pour pouvoir mieux régner. Pour imposer le néolibéralisme pur et dur il doit détruire tout ce qui reste du système de solidarité à la française.
Ce n’est pas non plus un fait du hasard si nous avons en permanence la démonstration de la présidentialisation du régime entraînant l’asphyxie de la démocratie. La gestion de l’Etat comme son entreprise personnelle fait que les institutions, gouvernement, parlement, pouvoir judiciaire ne peuvent résister. Le président peopole, attrape tout et populisme gêne les comparaisons historiques. Cependant nous pouvons considérer que le gouvernement applique ce que décide le président que le parlement enregistre ou au mieux durcit les lois pour répondre aux lobbys (OGM, proposition des tests ADN) lorsqu’il peut s’opposer l’opposition PS vole à son secours (TME ce sera également le cas pour la réforme des institutions). Comme sous Badinguet les décisions sont prises en fonction de commissions ad hoc le parlement est exclu du débat. La modification des institutions va encore accentuer la présidentialisation du pouvoir en confirmant cette inflexion. Disons que nous avions prévenu avant les élections que nous allions élire un nouveau Napoléon le minus nous y sommes. Le clivage entre la France du mérite et celle que le minus qualifie de la France de la glandouille s’agrandit. Il deviendra tel que celle de la glandouille réclamera ses droits et se révoltera. Ce jour là il faut espérer que le minus ne muera pas en plus minable que Badinguet c'est-à-dire en Adolphe Thiers.