SARKOZY PERSISTE ET SIGNE
Le sommet c’est lui, l’ETAT c’est lui, comme prévu il ne change pas d’un iota sa politique néolibérale. Il affiche d’une façon ostentatoire son intégrisme libéral, pas question de revenir sur les points les plus scandaleux du bouclier fiscal : les cadeaux fiscaux aux nantis, les heures supplémentaires qui en période de chômage sont d’une iniquité sans précédent. Elles permettent aux entreprises de faire exécuter des heures supplémentaires payées par les contribuables, privent les chômeurs de travail alors qu’ils devraient être embauchés en lieu et place. Les chefs d’entreprises se sont déjà vu octroyer 60 milliards mais ce n’est jamais suffisant. En tant que chef de l’Etat et employeur en chef il fixe aussi la ligne au patronat. Pas question de revenir sur la suppression des fonctionnaires je n’embauche pas vous devez suivre l’exemple. Sur les salaires pas question de revalorisation. L’augmentation du pouvoir d’achat des salariés n’est qu’un leurre il est réservé à lui-même, à ses amis, aux actionnaires, tout est fait pour favoriser leur voracité et leur égoïsme. Pour faire encore illusion il agite le hochet de la redistribution des richesses comme si les citoyens français étaient des enfants qu’il fallait bercer et endormir. L’égérie du MEDEF s’est d’ailleurs empressée de rappeler qu’il n’en est pas question, soyons certains qu’elle aura gain de cause. Par une pirouette Sarkozy lui donnera raison comme toujours, en désignant une commission il a déjà répondu. Certes les personnes qui vont recevoir un chèque seront satisfaites, sur l’instant, mais les primes, les allégements ne sont pas pérennes et le saupoudrage des miettes laissées par les banquiers et autres prédateurs ne fera pas de miracle longtemps. En affirmant vouloir garder le cap sur les réformes Sarkozy confirme que tout est fait pour les nantis, rien pour les salariés, les retraités, les chercheurs… Face à cette situation rien n’est réglé au contraire les déficits se creusent, le chômage progresse, il nous refait le coup de la sortie de crise, comme sous Giscard on nous annonçait déjà la fin du tunnel. La fin de crise comme la sortie du tunnel sont réservées aux capitalistes 100 milliards de bénéfices pour les entreprises du CAC 40, 72 milliards de niches fiscales, 10% de la population possède 50% du patrimoine, 148 milliards détournés des salaires au profit du capital (voir graphique)… Les déficits se creusent il faudra un jour rembourser [...] ce sont les salariés qui payeront comme ils payeront pour la suppression de la taxe professionnelle comme ils payent pour se soigner. Ce qui est étonnant c’est que les syndicats attendent le 19 mars pour manifester, que les français puissent encore subir de telles injustices sans se révolter. Il y a des incohérences difficiles à comprendre dans ses renoncements à leurs droits à leur dû. Face à cette situation il est indispensable que la gauche propose un autre système économique et non pas d’aménager celui-ci.