OPPOSITIONS AU TME

Publié le par fmds21

Un espoir pour tous ceux qui pensent que la démocratie est un bien précieux, fragile, qui refusent que la parole soit retirée au peuple sur des sujets aussi importants que l’Europe.

Traité de Lisbonne : Hollande, Royal et Delanoë désavoués par leurs troupes. La proposition communiste pour soumettre à référendum le Traité de Lisbonne a été refusée à l'Assemblée par 176 voix contre 140. Cette courte majorité contre s'explique par la division du groupe socialiste sur le sujet.

Contre toute attente, la proposition communiste pour un référendum sur le traité de Lisbonne n'a été rejetée que d'une courte tête par l'Assemblée : 176 voix contre, 140 voix pour. 316 députés étaient présents pour ce vote, une fréquentation « considérable » selon le bureau de séance, et aucun d'eux ne s'est abstenu. Au final, on est très loin du duel David contre Goliath que tous prévoyaient, une grande partie des socialistes présents ayant donné leur approbation à la proposition communiste. Pourtant, aussi bien Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à la Chambre, que François Hollande, ont exprimé leur souhait de voir le PS s'abstenir lors du vote du Congrès, qui aura lieu le 4 février prochain, à Versailles, pour modifier la constitution afin de faire adopter le nouveau traité européen sans référendum. Ségolène Royal et Bertrand Delanoë se sont, eux aussi, résignés à l'adoption parlementaire du Traité. Ces directives et ces prises de position n'ont pas apparemment suffit à convaincre tous les députés de leur groupe.

A l'aube d'un débat national ?

A l'issu de ce vote, Jean-Claude Cendrier, président du groupe Gauche démocratique et républicain (communistes, écologistes et radicaux) se veut donc optimiste : « Il y a un gros travail de pédagogie à faire mais la discussion n'est pas terminée jusqu'au 4 février. » La conférence de presse du Comité national pour un référendum, qui réunissait notamment le sénateur socialiste Jean-Luc Mélenchon, Marie-George Buffet, Yves Salesse et Paul Quiles, se terminait tout juste lorsque les résultats du vote ont été annoncés, soulevant l'enthousiasme. Les parlementaires présents ont annoncé une série de grands débats dans les principales villes de France, qui culminera le 2 février lors d'un rassemblement de toutes les organisations franciliennes à la Halle Carpentier, à Paris. A un journaliste qui lui demandait si les Français avaient encore de l'intérêt pour la question européenne, Paul Quilès, co-fondateur du collectif, a répliqué : « faites un effort, bougez-vous, parlez-en, et les Français s'y intéresseront. »

Mardi 15 Janvier 2008 - 13:08 Sylvain Lapoix (avec AB)

Le groupe socialiste (à l'exception de 3 députés dont Mauel Valls qui ont voté avec l'UMP) se sont prononcés pour que la ratification du Traité Modificatif Européen (TME) soit soumise à référendum. C'est positif d'autant qu'une autre avancée a été faite : les parlementaires socialistes participeront au Congrès le 4 février. Il reste maintenant à traduire cette volonté en acte le 4 février. Ce jour là, le Parti socialiste a les moyens d'obliger Sarkozy à avoir recours au référendum. Il suffit pour cela de l'empêcher d'obtenir les 3/5ème des voix des votants. Il ne pourrait plus alors modifier la Constitution française et serait obligé soit de renoncer à ratifier le traité de Lisbonne (le TME), soit à organiser un 2ème référendum. Si cette volonté ne se traduisait pas en acte, la position du Parti Socialiste serait incompréhensible : à quoi bon exiger un référendum si, lorsqu'on a les moyens d'imposer ce référendum, on ne fait rien pour y parvenir ? Or, s'abstenir le 4 février sur les propositions de modifications proposées par Sarkozy reviendrait à donner la victoire à Sarkozy puisqu'il lui faut obtenir les 3/5ème des voix des VOTANTS.

Jean-Jacques Chavigné

 

 

Publié dans Politique fiscale

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F
Camarades je suis de retour. Je suis bien de votre avis comment peut-on se dire socialiste et voter pour soutenir Sarko. Dans le fond ils sont néo libéraux, schysophrènes et n’hésitent pas à retirer la parole au peuple. Ils ont juste besoin de lui pour garder leur place et après ils s’arrangent entre eux. Samedi matin Manuel Vals en a fait une brillante démonstration sur France Culture. Alain<br />  <br />
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E
pareil xtine!surtout que le 16, le projet de modif le la constitution a été voté largement!
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C
Je ne suis pas aussi optimiste que ton article Alain !!
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B
En vrai, et pour de bon, tout ça n'est que vile vengeance de la part des caciques du parti. Ils n'ont jamais avalé d'avoir été battus en 2005. L'occasion est trop belle de nous renvoyer dans les cordes. Ils ont tout faux: c'est bien maintenant qu'il fallait s'opposer dur et ferme à Bouffon Impérator. Maintenant et sur ce sujet, justement. Montrer que le parti pouvait faire front commun contre le pouvoir installé (et pour un moment, en plus...) Manque de pot, leurs tactiques leur ont définitivement brouillé le sens commun. Quelle misère... Ça me rend malade, physiquement malade, pas vous ?
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