POURQUOI LE PARTI DE GAUCHE
Début janvier j’ai tenu à vous informer de ma décision de démissionner du Parti Socialiste, aujourd’hui pour les mêmes raisons je vous informe que je viens d’adhérer au Parti de Gauche.
Après vous avoir quittés j’avais la possibilité de rester un simple sympathisant de gauche observateur de la vie politique de notre pays, de l’UE et du monde. Après mûres réflexions, face à la crise économique, sociale, sociétale dans laquelle le capitalisme financier mondialisé nous a plongé j’ai la ferme conviction que les hommes et les femmes de gauche doivent être dans l’action militante. En socialiste convaincu, j’ai la ferme conviction que nous pouvons et devons changer le cours des choses en proposant une alternative au capitalisme. Lorsque l’on prétend que la situation est ainsi, que l’on ne peut rien faire pour la changer, que l’on doit s’adapter en la gérant au mieux, on tourne le dos au socialisme, on en dénature les valeurs et bien évidemment pour aller au bout du raisonnement on fait alliance avec le centre droit. Ne l’acceptant pas il me fallait choisir soit :
I le NPA la révolution n’est pas ma conception de l’alternance, le refus de gouverner et d’alliances pour changer les choses encore moins.
II le PCF si j’avais dû être des leurs il y a très longtemps que ce serait fait. III il me restait donc le PG, pourquoi ? Parce que la ligne politique défendue par ce parti correspond exactement aux options que j’ai toujours défendues au sein du PS. Mais surtout parce que sur l’UE la ligne est très claire, le PG réfute deux postures politiques :
a) l’acceptation du manifeste du Parti Socialiste européen (PSE), le « Manifesto » adopté à Madrid, une semaine après la clôture du Congrès du Parti socialiste français ne répond en rien à la situation à laquelle se trouve confrontée l’Europe. Il affirme dès la première page que « l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, après ratification par tous les Etats membres, donnerait à l’Europe plus de moyens pour mener, face à nos problèmes, une action démocratique, transparente et efficace ». Comment mieux vanter les mérites du traité de Lisbonne. En plaçant ses propositions sous le slogan « Les citoyens d'abord », et en ne remettant pas en cause un traité anti-démocratique {Valéry Giscard d’Estaing père du TCE a écrit dans le Monde du 26 octobre 2007 : « Les outils sont exactement les mêmes, seul l’ordre a été changé dans la boîte à outils »}, le PSE prolonge de fait ses pratiques de double langage, de compromissions, voire de cogestion, avec la droite du Parlement européen et de la Commission. Où est la démocratie dans un pays qui a voté à 54,67% contre ? Où est le respect des électeurs lorsque certains députés et sénateurs socialistes votent avec la droite au congrès de Versailles autorisant ainsi la ratification du TME tout en faisant une belle courte échelle à Sarkozy ? Il ne suffit pas de critiquer sa politique il faut la condamner lorsqu’elle est néfaste pour la France et l’Europe.
b) l'environnementalisme, qui se dit ni de droite, ni de gauche. Il veut faire croire qu'on peut répondre à la crise écologique sans rompre avec les logiques de profit et de concurrence du capitalisme et du productivisme. Pire il prétend qu'on peut faire l'économie d'un changement de système et de modes de consommation.
Il y a d’autres raisons toutes aussi valables à militer au PG : organisation, écoute des militants … mais les précédentes sont cardinales.